Moments d'émotion lors du concert de Paul Prieto
7 Août 2009. La Lozère Nouvelle.(Plus ancien hebdomadaire de France



    Vendredi dernier, 24 juillet en la très belle église romane de Chasseradès, Paul Prieto nous a fait partager ses émotions au travers de ses compositions sur guitare ancienne, violon, chant et flûtes doubles. D'une grande sensibilité doublée d'un sens pédagogique remarquable, Paul Prieto nous a introduit dans ce monde merveilleux, nous faisant mieux comprendre cette musique et ces harmonies puisées au cours de son existence et tout au long de ses voyages dans le monde, en Amérique Latine notamment. Le rapport qui s'est instauré envers un public nombreux et attentif au début, enthousiaste et conquis ensuite, montre, si c'était nécessaire, que la musique constitue bien un des modes d'expression accessible à tous de nos sentiments les plus profonds, amour, révolte, passion, sérénité...,essence même de l'homme. D'où l'invitation à suivre le compositeur, comme l'annonçait le titre du concert,"à la recherche du sentiment perdu", celui que l'on a trop tendance à laisser enfoui au fond de soi-même. La beauté du lieu et sa sobriété contribuaient grandement à la réussite de cette manifestation. Souhaitons que l'an prochain ce moment d'intense communion avec un artiste se renouvelle et attire encore plus de monde. Rendez-vous est pris pour poursuivre diversifier et amplifier l'expérience au niveau de la commune de Chasseradès voire de la communauté de commune Goulet Mont Lozère.


Garrigues-Sainte-Eulalie. Concert à la Chapelle
9 octobre 2009. Le républicain d'Uzès

        Fin septembre, (le 25) à la chapelle de Garrigues-Sainte-Eulalie, Paul Prieto a partagé sa musique délicate, raffinée et vivante avec le public. Ses compositions aux titres évocateurs (sonate du rêve, sonate du juste) ont rappelé que l'art est fait pour remplir les coeurs d'émotions pures. L'artiste a transmis tout celà par l'intermédiaire de divers instruments (guitare ancienne, violon, flûtes doubles) sans oublier sa voix, profonde et pénétrante.

Musique classique vivante au temple d'Uzès.
Samedi 31 octobre à 20h30 (Affiche et lettre de correspondant au républicain d'Uzès)




        Ce samedi 31 octobre au temple d'Uzès, le Walstadt Kammerorchester de Karlsruhe sous la direction de Norbert Krupp, claveciniste et chef d'orchestre remarquable, nous a apporté un moment de chaleur musicale très notoire en nous montrant avec simplicité et sentiments que la musique classique peut avoir des racines vivantes aussi fortes que d'autres musiques. A noter la participation d'Anne Lauron à la flûte traversière, professeur dans les écoles de musique de la région. Un programme très varié avec des musiciens dont la technique excellente n'a rien enlevé à leur plaisir de jouer. Un magnifique début avec le concerto en ré mineur pour deux violons de J.S Bach, interprété par deux solistes inspirés et bien encadrés dans leur dialogue savoureux par un ensemble très uni. Puis Ilse Neumaier a commencé, dans la douceur de "l'Ave maria de Caccini", par une remarquable démonstration d'un pianissimo pour voix de soprano qui semblait choisi à souhait pour un hommage à la vierge dans un temple protestant, puis a laissé développer sa voix magnifique de puissance et d'émotion dans le Haendel et le Mozart qui suivirent. Un intéressant concerto pour cor et orchestre d'Eberle semblait exprimer tout d'abord l'impression tragique d'un champ de bataille puis soudain une envolée musicale nous faisait sentir la volonté humaine de transcender  cette désolation, une sorte d'hommage à la volonté de paix qui peut naître après des guerres tragiques. Une surprise dans le concert, une sonate de Paul Prieto pour guitare à cinq choeurs et orchestre : La sonate du juste en deux mouvements. Nous avons eu la chance d'avoir ce compositeur français invité par le groupe présentant son oeuvre lui-même et l'interprétant à la guitare à cinq choeurs. Le premier mouvement, "La douceur du juste", exprimant le sentiment de celui qui cherche la paix et l'harmonie, le second, "A la poursuite du pirate", exprimant ce sentiment de révolte qui soulève les coeurs pour lutter contre l'injustice. Une très belle composition que le public a bien ressentie et que les musiciens ont jouée avec un plaisir évident. Enfin nous avons pu admirer le son profond et envoûtant du cor des Alpes qui nous a fait voyager dans un univers primitif nous démontrant par une oeuvre de Leopold Mozart que la musique classique peut donner la main aux traditions populaires musicales les plus ancestrales sans déroger de sa valeur artistique.




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